AïE!!! j’Ai MaL à MoN hÔpItAl

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Il y a quelque temps j’ai redécouvert le monde magique de l’hôpital, en passant par les urgences de tenon.. Des escaliers, une Piscine : une entrée dans l’eau mal réceptionnée grâce à un genou défectueux en verrouillage… Et voilà le travail : un genou en vrac…

Optimiste ou inconsciente, Je pensai que la douleur passerai à coup d’anti douleurs avec une bonne nuit de sommeil. Mais c’était sans compter sur le réveil de la douleur, qui a entamé le bénéfice de ma nuit. Les minutes dans la nuit paraissent longues. Le temps pour mon cerveau de se poser mille et une questions. Je dois passer un SOS à des amies proche de chez moi. Car impossible de me remettre sur le fauteuil. Mission réussie au petit matin.

Le SMUR a livré « le colis » aux urgences de Tenon. Avec des  » elle est bien installée » et des  » elle veut aller où aux urgences ?  » [ben je sais pas moi, tout comme je ne sais pas pourquoi tu utilises la 3eme personne du singulier pour me parler, monsieur l’ambulancier…] Un dernier :  » elle me donne sa carte vitale  » et ils passent le relais au personnel soignant de Tenon.

Il est 8h45 et me voici en train de patienter au fond de la salle d’attente, vide avec pour seul fond sonore : le témoignage de l’infirmière de l’accueil sur ses frasques sexuelles nocturnes, destinée en premier lieu, à ses collègues soignants à proximité. Mais la demoiselle est apparemment dans le partage et la salle d’attente n’en loupe pas une miette… En tout cas, ça a un effet antalgique sur mon genou. Il se fait timidement oublié…heureusement j’ai 3h à attendre.

Quand tout d’un coup, je comprends qu’on décide enfin m’envoyer à la radiologie.

Un vrai duo de choc est là, pour m’accompagner : » comment une personne en fauteuil a réussi à se faire une entorse ?

– Vous étés sûres on fait une radio ? « 

Non, bien sur, Mr ne faisons pas de radio, après tout je suis venue voir comment l’hôpital tenon se portait. C’est vrai ça, comment se porte notre hôpital publique ?

A la radiologie, je suis témoin d’un vrai spectacle surréaliste. On me présente la table de radio et on me dit : « allez y installez vous! ». Déjà en temps normal, moi à roulette cette action est impossible, alors avec une patte folle… Je vous laisse imaginer.  

Après argumentation, les  manips radio s’y sont mis à 3 à contre cœur dans un énorme soupir. Maintenant, il ne faut pas bouger car chaque secousse de ma part;  amène mon interlocuteur à faire une réflexion du genre : « faites un effort , vous la voulez votre radio! si elle est nulle, ça sera pas de ma faute. »

le médecin est une petite interne qui commence : « bon ben je crois que vous avez une entorse, enfin je crois… difficile à dire avec votre cas…une attelle est nécessaire en tous les cas… » je suis ravie d’être un cas Autre problème, les réserves de matériel de l’AP HP sont à sec. Je repars donc seule avec ma patte folle sans attelle. J’attendrai mon home sweet home pour me procurer la belle attelle qui m’handicapera de plus belle. En attendant mon interlocuteur s’empresse de dire :  » je ne vous donne pas d’arrêt, vous faites un métier assis conciliable avec 2 semaine d’attelle. » Aïe monde tourne pas rond, il est malade. Vite il y a urgence!

attention nouveau manège : glissade du fauteuil , votre équipement recommandé pour résultat assuré :

 

bref on était loin de ça!